La fin de l'uni, le début de la vie?

Publié le par boule-de-berlin

Comme dit le grand penseur satyrique du moment: "On vit, on meurt et entre les deux, ils se passent des trucs". Le fait est qu'au cours de notre existence il y a différentes étapes qui changent le cours de notre vie et qui sont des passages obligés vers l'avenir! Il y a certains anniversaires, les 10 ans, les 18, les 20, les 25 et puis viennent les 30 et là, on arrête de compter! Il y a aussi la première dent qui tombe, le premier poil pubien (qu'on vit comme une grande nouvelle alors que 10 ans plus tard on passera des heures de souffrances à l'exterminer, lui et ses amis), le premier baiser, la "première fois", le mariage, les enfants, le divorce et puis surtout: le dernier jour de cours d'université qui implique le proche premier jour de travail pour les 50 prochaines années avec cinq semaines de vacances, une pause d'une heure à midi, se lever tous les matins à 6h30 et rentrer tous les soirs à 18h et tout ça pour une retraite misérable où on pourra enfin regarder "Des chiffres et des lettres" tranquillement en mangeant son goûter après la sieste. Mince, je ne comprends pas pourquoi je suis complètement traumatisée à l'idée de devenir adulte! La vie d'adulte responsable qui paie ses impôts, se lève le matin et s'octroie deux semaines par année dans un club en Tunisie me fait totalement rêver! Non je rigole, je ne vais pas me plaindre, je sais que j'ai beaucoup de chance dans ma vie, ne serait-ce que d'avoir pu étudier à l'université et je sais qu'il y a plein de points positifs à ne plus être universitaire, je ne les vois juste pas encore! Mais revenons en au sujet que je voulais aborder, à savoir, l'étape de la vie où on passe de l'adolescence à l'âge adulte, sachant que cette étape peut avoir lieu entre 17 et 30 ans et même pour certains ne jamais se produire!

 

Pour les universitaires, entendez par là tous ceux qui continue des études après 18 ans, l'adolescence se prolonge souvent jusqu'à 25 ans, malgré le fait que la majorité travaille, paie un loyer, son assurance maladie, gère ses impôts et son temps comme un président en campagne, n'en reste pas moins un grand gamin à la recherche de la bière la moins cher, de la fête la plus cool et du mec ou de la fille la plus sexy avec qui partager la pizza la moins chère! Entre 20 et 27 ans, l'âge des étudiants, la vie est un grand mélange d'attitude adulte et de comportements adolescents, mais cette délicieuse étape est si importante et si parfaite! Bien entendu cette vie estudiantine oscille entre grande période de stress, de cris, de larmes, de joies, de vacances et de journées bibliothèque, et ceux qui pensent que les étudiants passent cinq ou six ans à se la couler douce n'ont absolument pas conscience de la difficulté de gérer une vie entre deux âges, où les attentes des gens ne correspondent pas aux envies personnelles, et où les nuits blanches rencontrent souvent des packs de Red Bull!

 

C'est vrai que c'est une période difficile, où on construit ses idéaux politiques, familiaux, où on décide de marcher dans les traces de nos parents avocats ou de partir sauver les koalas en Australie. On s'engage, peu importe dans quoi, mais on s'engage. On est tiraillé entre ce qu'on devrait faire pour la planète, car on est surinformés sur les conditions climatiques, sociales et économiques de la Terre, et par ce qu'on a envie de faire. On sait qu'on doit être écolo, qu'on doit acheter bio et commerce équitable mais les fraises en décembre on adore, on sait qu'on a pas besoin de sacs de luxe mais un Vuitton c'est tellement beau, on sait évidemment que le monde ne changera pas et qu'aucun président ne contribuera jamais à un système économique plus social. On a aussi conscience que les propositions surréalistes des indignés dans mon genre ne sont absolument pas viable économiquement, mais on continue de dire Merde, parce qu'on a encore la force de réclamer plus de justice sociale! On a des ordinateurs chers qu'on change tous les trois ans et on s'insurge contre le "traitement" des déchets qui consiste juste à balancer toutes nos merdes dans les pays les plus pauvres… Oui, on est dans une période de notre vie où la majorité des gens ne sait finalement pas très bien qui ils sont, où ils vont et pourquoi ils sont là! "Heureux, les simples d'esprit" dit le dicton, peut-être… La grande différence entre les étudiants, c'est peut-être ceux qui crient leur indignation et ceux qui la gardent pour eux, et puis, soyons francs, il y a les non indignés, mais ceux là ils vivent sur une autre planète et sont concentrés dans quelques facultés, dont on ne citera pas les nom, mais dont on connaît très bien les idées! Bref, ce long laïus pour dire qu'on est tous Schizophrènes et que ce n'est pas facile!

 

Et puis, vient ce moment où l'université se termine et où on rentre dans le monde merveilleux du travail! Pour ma part, cette étape est particulièrement brutale car je suis actuellement en Erasmus, comprenez par là que ma vie depuis six mois n'est que fête, découverte et légèreté. Dans dix jours je rentre, dans treize jours je commence à travailler. Le choc sera terrible! Bon, j'ai la chance d'avoir trouver un stage et qui plus est dans un domaine qui m'intéresse, je suis donc chanceuse. Mais malgré cette belle opportunité qui s'offre à moi, je n'en reste pas moins angoissée et triste à l'idée que ce qui a été les plus merveilleuses années de ma vie se termine…

 

Je crois qu'une seule phrase résumera tout ce que je ressens : le temps défile, nous échappe et un matin on se réveil à un âge où on commence déjà à pouvoir regarder derrière soi… Malgré tout, l'avenir est devant…

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